19

 

Et que ferons-nous donc alors ?

Léon Tolstoï.

 

— Equilibrage terminé, annonça Elvira. Toujours pas de poursuivants. Quel est le cap ?

Voyant que Ben ne répondait pas, Rico déclara :

— Victoria.

Elvira émit un grognement.

Il était évident, pour Crista, que leur pilote faisait entièrement confiance à Ben et Rico. Elle avait vu, à la Colonie, ce que c’était que la loyauté, mais certainement pas la confiance. Et c’était en tirant parti de la méfiance générale qui régnait à tous les niveaux de la hiérarchie de Flatterie qu’elle avait pu préparer sa fuite. Cette méfiance finirait par provoquer la chute du Directeur, elle en était absolument certaine.

— L’entourage de Flatterie amasse les informations comme une gyronète au sommet de sa toile, dit-elle à Ben. Elles leur servent de monnaie d’échange. Ainsi, personne ne possède toutes les clés et ce sont de simples rumeurs qui guident la main qui caresse ou condamne. C’est la raison pour laquelle la Voix de l’Ombre est pour lui une menace pire que n’importe quoi.

— Il y a des vivres dans la salle à manger, annonça Rico en faisant clignoter le voyant vert correspondant sur le pupitre situé à sa droite. Tu peux y aller avec elle, Ben. Rapporte-moi un peu de café, si tu veux. Nous en avons pour quelques heures encore. Pour Elvira, ce sera comme d’habitude.

Ben escorta Crista, en lui tenant le coude, jusqu’à la salle à manger située à l’arrière de la cabine. Elle avait l’impression que ses jambes étaient en coton malgré l’absence de tout roulis à l’intérieur de l’hydroptère en plongée. Il y avait des heures qu’elle mourait de faim et que sa tête lui causait de douloureux élancements. Le souvenir des chébettes grillées dont l’odeur flottait dans les rues du village lui tenaillait l’estomac.

— C’est dans cette salle que nous passons le plus clair de notre temps quand nous sommes en mission, lui dit Ben. On ne peut plus bouger à l’intérieur, ces jours-là. C’est là que tout se passe.

Elle émergea de la pénombre de la cabine pour pénétrer dans une lumière jaune et agréable. La salle à manger était une grande salle claire, décorée de lambris, de panneaux lumineux et de cuivres. Elle imaginait aisément l’équipe du journal du soir de l’holovision, répartie autour des deux tables avec ses notes et ses tasses de café, une demi-heure avant d’émettre. C’était un endroit spacieux et bien éclairé. Des cubes holo de l’équipe en action dans différentes circonstances étaient rangés sur un râtelier le long de la cloison intérieure. Crista s’assit devant la première des deux tables hexagonales et choisit deux ou trois cubes pour les examiner.

— On les voit vraiment en relief, dit-elle en orientant les hologrammes sous différents angles. Il n’y a rien, dans la collection de Flatterie, qui approche cette qualité.

— C’est grâce à Rico, fit Ben. C’est un inventeur-né. Il serait riche, aujourd’hui, si la Sirénienne de Commerce n’avait pas tout accaparé. Nous avons du bon matériel parce qu’il est souvent fabriqué par Rico lui-même. Nous avons droit à ce qu’il y a de mieux.

— Elle est très belle, murmura Crista en retournant dans sa main une scène qui montrait Béatriz et Ben bras dessus, bras dessous. Vous avez travaillé longtemps ensemble, dit-elle. Vous vous aimiez ?

Ben s’éclaircit la voix et actionna quelques commutateurs. Elle entendit un bourdonnement de machines qui se mettaient en route derrière le comptoir.

— Il est difficile, aujourd’hui, de savoir si nous nous aimions vraiment ou si nous avions simplement survécu à tant d’épreuves ensemble que nous ne pensions pouvoir être compris par personne d’autre – excepté Rico, sans doute, naturellement.

— Et…tu as fait l’amour avec elle ?

— Oui.

Ben lui tournait le dos. Il contemplait ses mains posées sur le comptoir.

— Oui, reprit-il. Pendant plusieurs années, nous avons fait l’amour. Avec la vie que nous menions, il nous aurait été difficile de ne pas devenir intimes.

— Mais vous ne l’êtes plus ?

Elle perçut un léger frémissement de sa nuque.

— Est-ce que cela te rend triste ? demanda-t-elle. Est-ce qu’elle te manque ?

Quand il se retourna pour lui répondre, elle lut la consternation dans son visage, le combat qu’il semblait mener avec les mots. Elle se dit qu’il avait peut-être déjà commencé à lui mentir, mais il se ravisa avec un soupir.

— Oui, dit-il. Elle me manque. Pas en tant que partenaire sexuelle, cela appartient à un passé qu’il serait maladroit de vouloir faire revivre. Mais cela me manque de ne plus travailler avec elle, simplement parce qu’elle s’y entend comme personne pour faire parler les gens face à une caméra. Rico s’occupait de la technique, et elle et moi étions capables d’aller au fond de n’importe quoi ou presque. Je crois qu’elle est tombée amoureuse de Macintosh, qui travaille là-haut au Contrôle des Courants, mais je ne sais pas si elle se l’est déjà avoué à elle-même. En tout cas, si c’est vrai, cela rendra les choses plus faciles aussi bien pour elle que pour moi.

— Si l’un des deux est amoureux de quelqu’un d’autre, alors il n’y a plus de problème ?

— Je suppose que c’est une façon d’exprimer la chose, oui, fit Ben en riant.

Elle baissa de nouveau les yeux vers le cube que ses mains retournaient toujours.

— Pourrais-tu être un jour amoureux de moi ?

Il rit de nouveau, d’un rire faible, en lui agrippant l’épaule.

— Je me souviens clairement de chaque détail, dit-il. La première fois que je t’ai vue, dans le labo de Flatterie, tu m’as regardé par-dessus ton épaule et tu as souri. Quand nos regards se sont croisés, j’ai éprouvé quelque chose que je n’avais jamais ressenti avant. Et je ressens la même chose chaque fois que je te vois, que je pense à toi ou que je rêve de toi. Tu ne crois pas que ça ressemble à de l’amour ?

La peau diaphane de Crista rougit, depuis le décolleté de sa robe jusqu’à la racine de ses cheveux blancs qui retombaient en désordre sur son front.

— Je ressens la même chose, dit-elle. Mais je n’ai pas de point de comparaison. Et comment pourrais-je être à la hauteur de ce que tu as vécu avec… elle ?

— L’amour n’est pas un concours, lui répondit Ben. Il est là et c’est tout. C’est vrai que nous avons connu de durs moments avec Béatriz, mais je n’ai pas besoin d’évoquer les mauvais côtés pour me consoler des bons, qui me manquent. Je crois qu’elle et moi nous sommes pareils sur ce point. Nous nous refusons à haïr quelqu’un que nous avons aimé. Béatriz est quelqu’un d’exceptionnel, ou je ne l’aurais pas aimée. Nous avons connu ensemble beaucoup de moments heureux, beaucoup de bouleversements, et jamais nous ne nous sommes ennuyés. Les instants de bonheur, elle les appelait nos « lignes de convergence ». Les derniers temps, nous nous reprochions mutuellement de nous rendre la vie impossible alors que c’était notre situation que nous ne pouvions plus supporter.

— As-tu accepté de faire ce reportage sur moi parce que tu savais qu’elle travaillait à la résidence de Flatterie ?

Il émit un nouveau rire.

— Tu lis en moi comme dans un livre ouvert, n’est-ce pas ? Mais la réponse est oui et non à la fois. Je pensais, et je pense toujours, que ton histoire est la chose la plus extraordinaire que l’on puisse dévoiler aux Pandoriens. Je n’aurais pas essayé de le faire, autrement. Mais c’est vrai que j’ai eu aussi cet espoir de la revoir, dans un moment de solitude.

— Et…

— Je l’ai revue. Mais la magie avait disparu, nous n’étions plus que de bons amis. Des amis qui continuent à prendre plaisir à travailler ensemble.

— Tu savais que Flatterie nous achetait tous les deux avec cette série d’interviews, n’est-ce pas ? lui demanda Crista.

Elle posa son chapeau à côté d’elle sur le sol et retira sa mantille et le bandeau qui lui ceignait le front. Elle secoua sa chevelure emmêlée. Elle fut soulagée de le voir sourire tandis qu’il rassemblait quelques ustensiles sur le comptoir.

— Je m’en suis douté, dit-il. C’est pour cela que… tout est arrivé. Flatterie a fait jouer les rouages de la profession pour empêcher leur passage à l’antenne avant même que les premiers mètres de bande soient dans la boîte. Mais personne ne l’a su. J’ai été payé et tu as été interviewée à loisir, à cinq reprises. C’était le reportage du siècle ! Il a payé pour le faire réaliser à seule fin d’en empêcher la diffusion !

— Je sais, dit-elle. Et tout cela sans éprouver le moindre scrupule moral. Mais vois ce qu’il a gagné dans l’histoire. Nous sommes ici, ensemble. Et pour ma part, je suis plus heureuse qu’avant. Et malgré les apparences, ajouta-t-elle en touchant l’endroit de son déguisement, j’ai le ventre creux.

Ben tapota la masse de tissu qui entourait son abdomen.

— On va bientôt le remplir, dit-il.

Il osa de nouveau lui caresser la joue, avec un sourire. Puis il s’affaira à disposer la nourriture sur les plateaux.

Elle regarda par les hublots tandis que l’hydroptère glissait sans heurt dans les couloirs du varech et que son haleine rapide embuait le plaz. Bien que la résidence du Directeur fût située au bord de la mer, Crista n’avait jamais été autorisée à descendre jusqu’à la grève. Flatterie redoutait les liens qu’elle pouvait encore avoir avec le varech et il veillait à ce que tout son entourage soit conscient du danger.

Ben lui toucha l’épaule en lui montrant, par le hublot de tribord, les vestiges d’une ancienne station d’exploitation du varech, à peine visibles à la lueur des projecteurs de plongée de l’hydroptère. Le varech lui-même avait été réduit, au lance-flammes, à l’état de souches calcinées sur un kilomètre à la ronde.

— Les rapports officiels disent que le varech a tué ici trois familles, soit seize personnes en tout, expliqua Ben. La sécurité de Vashon est intervenue à titre de représailles, comme tu le vois. C’est ce qu’ils appellent « élaguer ».

Bien que le paysage sous-marin fût fantomatique sous la pâle lumière blanche et bien que les réacteurs fussent devenus presque silencieux en plongée, Crista se concentra sur le picotement qu’elle éprouvait à l’épaule, à l’endroit où Ben venait de la toucher. Elle refoulait des larmes de joie à ce contact. Mais comment expliquer ce qu’elle ressentait à quelqu’un qui pouvait toucher les autres et être touché à volonté ?

Il retira deux plateaux brûlants du conditionneur et les posa sur la table. Puis il disposa les serviettes, cuillères et baguettes. Elle savait qu’elle avait besoin de manger pour reprendre des forces, mais une sorte de mélancolie rêveuse s’était emparée d’elle dès l’instant où elle avait posé le pied sur cet hydroptère et elle ne tenait pas vraiment à se défaire de cet état d’âme.

La lumière solaire la fortifiait, elle le savait. Le merveilleux baiser que lui avait donné Ben l’avait fortifiée aussi. Et il y avait quelque chose dans ce Rico LaPush, elle ne savait pas quoi, qui la tonifiait également.

Elle se tourna vers Ben, occupé à scruter les profondeurs glauques.

— La Colonie est en effervescence, lui dit-il. Ils assiègent le Périmètre. Et comme elle ne répondait pas, il ajouta : Tu peux allumer l’écran pour le voir, si tu veux.

Il indiqua du doigt l’écran de contrôle situé contre la cloison arrière de la salle à manger. Elle préférait généralement dire « mur », mais c’était un vieux mot que plus personne n’utilisait ici. Le passé aquatique de Pandore avait une influence tenace.

Pendant que Ben continuait à parler de choses et d’autres, Crista se concentra sur son plateau. Elle dévora aussi la moitié du contenu de celui de Ben, à qui elle ne laissa que les légumes. La voix d’Ozette résonnait dans l’atmosphère climatisée de la salle à manger comme une grosse abeille affairée. Et pendant tout ce temps, une berceuse trottait dans la tête de Crista, un vieux refrain qu’aucune oreille humaine n’avait entendu depuis deux mille ans.

 

Tout doux, mon beau bébé, plus un mot,

Maman va t’acheter un bel oiseau…

 

Elle avait appris à être très prudente quand elle explorait ses souvenirs. Parfois, ses réminiscences étaient si puissantes qu’elles repoussaient tout le reste au second plan, dévoilant des pans entiers de l’existence des gens qui se trouvaient autour d’elle. Les accès duraient chaque fois un peu plus longtemps, entraînant Crista pendant des heures à travers un carrousel de visions ultra-rapides où il n’y avait plus ni réglage ni mise au point possibles. Simplement marche ou arrêt.

D’abord des battements, puis des secondes, puis des moments entiers. Une minute de réminiscence rapide, vécue à travers les récepteurs d’un système sensoriel complet, pouvait arracher une vie entière à la tourbe de son inconscient. Sa dernière vision ne s’était achevée qu’au bord de l’épuisement, et en nage. Elle avait duré près de quatre heures. Bien qu’elle eût repris conscience immédiatement après, elle était restée dans un état de confusion, incapable de dire un mot, pendant trois jours entiers. Flatterie avait profité de l’occasion pour restreindre encore plus sa liberté de mouvement dans la résidence et pour augmenter les doses des médicaments qu’il la forçait à prendre.

Elle ressentait en ce moment le même vertige mais sans les visions, ni la peur, ni la transpiration.

— Ma chère Crista, lui dit Ben, tu as une sacrée vie devant toi. Tu es l’« Unique », la « Divine ». Tu es une légende vivante. La personne la plus importante de Pandore.

Elle se sentit gênée de ce qu’il venait de dire et chercha des raisons dans la manière dont il l’avait dit, mais n’en trouva aucune.

— Unique en quoi ? demanda-t-elle.

— Tu es celle qu’ils ont attendue si longtemps dans la souffrance. Selon les avis, tu es soit le dernier recours de l’humanité, soit l’arme ultime et secrète du varech pour se débarrasser à jamais des humains. L’aperçu que tu viens d’avoir du peuple de Kalaloch a dû te faire sentir ton pouvoir. Mais tu as encore beaucoup à apprendre, et très vite. Nous t’aiderons. Cependant, de même qu’on ne doit pas toucher une déesse, on ne doit pas non plus se gratter les puces devant elle. Tu ne verras que le meilleur côté de tes fidèles, et le plus mauvais des autres.

— Quand le peuple me connaîtra et apprendra que tout cela n’est qu’une…

— Le peuple ne te connaîtra pas, interrompit Ben. Pas sous l’aspect auquel tu penses. Le peuple a trop envie de croire autre chose pour qu’on puisse le faire changer d’avis. La foi est ainsi. Tu dois demeurer prudente et discrète. Et rester entourée de mystère. Nous en avons besoin pour vaincre Flatterie. D’ici peu, tu seras témoin de beaucoup de misère, et je pense que tu seras d’accord avec moi. Finis tout, si tu as encore faim. Il n’est pas sûr que nous vivrons toujours parmi ceux qui ont suffisamment à manger.

Elle avait encore faim, très faim. Elle vida son potage jusqu’à la dernière goutte, laissa les légumes et finit toute la viande. Elle mangea aussi la viande du sandwich qu’il lui avait préparé, puis dégusta le pain par petits morceaux, pour le faire durer plus longtemps.

Elle se disait qu’elle aurait eu pas mal de choses à apprendre, à Ben et aux autres, sur la misère et le besoin. Le contact physique était aussi un besoin pour les humains ; et humaine, elle l’était presque. Il y avait eu des moments où quelqu’un l’avait touchée, par accident ou volontairement, très vite, en retenant sa respiration sous le coup de l’angoisse. Les téméraires, elle avait appris à les reconnaître. C’étaient des religieux, des fanatiques, ces Zavatariens dont Ben lui avait parlé. Ils n’avaient aucun moyen de savoir ce qui résulterait de leur geste : une simple gêne ou la mort.

Quand elle avait laissé Ben l’embrasser, la nuit dernière, elle n’ignorait pas qu’il pourrait en mourir. Elle avait même eu le pressentiment qu’elle en mourrait aussi et elle avait pensé que c’était très bien comme ça. Pour la première fois, elle avait eu conscience d’être mortelle et elle avait pris le risque. En voyant qu’ils étaient tous les deux indemnes, elle lui avait même rendu un peu son baiser. Son cœur battait plus vite, de peur, à ce seul souvenir. Plus tard, dans les yeux verts de Ben qui ressemblaient si étrangement aux siens, elle avait entrevu une lueur de rire et de soulagement comme après un défi.

Il avait l’air si content !

Elle ne se souvenait pas d’avoir vu beaucoup de gens heureux autour d’elle, à part le Directeur. La plupart du temps, tout le monde semblait avoir peur.

— Pourquoi m’as-tu donné ce baiser ? demanda-t-elle.

De nouveau, une rougeur monta de son décolleté pour envahir son visage. Elle ne voulait pas croiser son regard, mais elle ne put s’en empêcher au bout d’un moment. Il souriait.

— Parce que tu m’as laissé faire, dit-il.

— Tu n’avais pas peur que…

— Que tu n’aimes pas cela ? Oui. Mais peur de ce qui m’arriverait ? Non. J’ai une théorie, ajouta-t-il en riant. Si les gens sont persuadés qu’ils deviendront fous s’ils te touchent, alors ils le deviennent. C’est un phénomène d’hystérie, rien de plus.

Elle posa la main à plat sur son torse et murmura d’une voix unie :

— Tu ne sais rien de moi. Tu as eu de la chance. Tous les deux, nous avons eu beaucoup de chance. Tu es resté toute la nuit sans dormir, ajouta-t-elle en donnant plusieurs tapes sur sa chemise. Dorénavant, s’il est nécessaire que l’un de nous veille, c’est moi qui le ferai.

Un nuage de contrariété assombrit l’expression de Ben.

— Nous avons pris des dispositions, dit-il. Il y a des femmes qui t’attendent là-bas… Tu devais rester avec elles. On a pensé que tu préférerais…

— Je dois rester avec toi, dit-elle avec insistance. Il n’y a aucune femme en ce moment dans ta vie, n’est-ce pas ?

— Aucune, mais ce n’est pas une question de…

— C’est une question de quoi, alors ? lança-t-elle. Je ne te conviens pas ?

Ce fut peut-être la surprise qui chassa le nuage de son front, ou bien le rougissement.

— Tu me conviens très bien, dit-il. Tu me conviens tout à fait.

— Dans ce cas, c’est réglé. Je reste avec toi.

— Ce n’est pas si simple.

— Ça l’est, si nous le décidons ensemble. En attendant, tu ferais mieux de prendre un peu de repos. Tu vas en avoir besoin, si tu es vraiment immunisé contre moi.

Le Facteur ascension
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